20h33 | Le blog

Catégories
Non classé

Rencontre avec la famille Berrouet

Jean-Claude Berrouet, dont le destin est intimement lié à celui de Petrus, est aussi l’artisan d’un cru tout à fait remarquable en appellation Montagne-Saint-Emilion : Vieux Château Saint-André. Grâce à Jean-François, son fils cadet, nous avons découvert un domaine et des vins qui nous ont conquis… Vous devinerez que nous sommes impatients de partager ce coup de cœur avec vous !

C’est dans les années 70 que le vinificateur talentueux du célèbre cru de Pomerol se met à la recherche de quelques hectares de belle vigne sur les hauteurs de Saint-Emilion. Conseillé par la famille Moueix, il déniche 4ha près de la coquette église de Saint-Georges, sur des terres argilo-calcaire propices. Il reprend le nom de Vieux Château Saint-André (rattaché à ces parcelles, mais qui n’était plus exploité) et élabore ses premiers millésimes avec la philosophie de travail qui fait sa réputation depuis ses débuts : respect de la vigne et de la terre qui la porte, accompagnement des processus naturels, juste maturité du raisin et humilité dans la réalisation.

Depuis quelques années, c’est donc Jeff, son fils cadet qui dirige les propriétés familiales (qui comptent aussi Château Samion en appellation Lalande de Pomerol). Vieux Château Saint-André s’étend aujourd’hui sur 10ha, à peine morcelés, sur des sols argilo-calcaires et plantés à dominante Merlot, complétés par 10% de Cabernet Franc.

C’est avec le même engagement que son père (et en collaboration avec lui) que Jef mène le travail viticole et les processus de vinification : « c’est la matière première qui nous guide, on suit une philosophie, des méthodes, mais il n’y a pas de recette et chaque millésime est réalisé de façon unique ». Ici les cuves sont de petite taille, en béton et en inox, disposées sobrement dans un chai en pierre de taille. D’ailleurs, le choix de se plier aux contraintes du chai historique en installant des cuves inox à double-étage (rarement vues jusque là pour ce qui nous concerne) pour profiter de toute la hauteur du lieu, témoigne de l’habitude de s’adapter plutôt que de transformer… Jeff nous guide : « l’extraction est douce, la cuvaison moyenne et le vin est conservé en cuves jusqu’à la fin des fermentations malo-lactiques. L’assemblage se fait plutôt avant la mise en barrique et l’élevage peut durer un an ou plus avec une proportion de bois neuf plutôt faible (15 à 20%). Bien sûr le travail est fonction de chaque millésime ! ». Ici, tout est dans la mesure, l’équilibre et l’authenticité. C’est aussi la sensation que nous avons à la dégustation… Jeff nous propose de débuter la dégustation par Château Samion 2011 qui nous séduit d’emblée par sa fraicheur et sa gourmandise.

Avec Vieux Château Saint-André 2012 ensuite, l’éclat du fruit et la finesse aromatique nous impressionnent, la bouche est très agréable, structurée et suave, avec une belle longueur… Pas besoin d’en dire plus : le vin donne un plaisir évident !

En dégustant le millésime 1988 on perçoit alors que la plus belle réussite est cette incroyable capacité du vin à non seulement garder sa fraicheur, mais également à rendre la subtilité du bouquet extrêmement perceptible !

 

En quittant Jeff par ce froid matin de janvier, nous sommes conquis autant par l’esprit de famille que par la subtilité des vins ; impatients de vous faire partager le plaisir de déguster une telle pépite !

 

[nggallery id=18]

Laisser un commentaire